Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) demeure un sujet de discussion animé dans le domaine de l’immobilier. En ce moment, c’est le coefficient de conversion de l’électricité, intégré dans le calcul du DPE, qui suscite un vif débat au sein du Sénat. Cela soulève des interrogations sur la pertinence de ce coefficient et son impact sur le classement énergétique des habitations chauffées à l’électricité.
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La question du coefficient de conversion
La transition vers l’électrification totale, encouragée depuis l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique, met en lumière l’importance croissante de l’électricité dans divers secteurs, notamment les modes de déplacement, la production et le chauffage. Pourtant, malgré les incitations à utiliser l’électricité, le chauffage électrique peut être désavantagé dans le calcul du DPE, en raison du coefficient d’énergie primaire.
Selon les explications du journal Le Monde de l’Énergie, ce concept, apparu en 1972, visait à établir une comparaison entre les différentes sources d’énergie. À l’époque, l’électricité provenait principalement d’énergies fossiles qualifiées de « primaires ». Afin de comparer la part de l’électricité par rapport aux autres énergies, un coefficient de conversion en TEP (tonne d’équivalent pétrole) a été fixé à 2,58. Ce coefficient a été réduit à 2,3 depuis la Réglementation environnementale de 2020.
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Des opinions divergentes
Cependant, certains experts remettent en question cette baisse du coefficient, arguant qu’elle ne reflète pas la réalité d’un mix énergétique de plus en plus respectueux de l’environnement. Pour eux, maintenir un coefficient élevé pour l’électricité est contre-productif sur le plan écologique, surtout si l’on considère que le coefficient pour le gaz naturel et le bois est de 1. Des voix s’élèvent pour dénoncer cet « instrument de pénalisation », notamment pour les logements chauffés à l’électricité.
À l’opposé, l’association négaWatt estime que le coefficient de conversion de l’électricité est sous-évalué en France et devrait se rapprocher de 3, compte tenu de notre production énergétique encore largement polluante.
Les propositions en discussion
Face à cette controverse, deux sénateurs Les Républicains, Sylviane Noël et Cyril Pellevat, ont déposé une proposition de loi visant à réformer les modalités de calcul du DPE en prenant en compte un coefficient de 1 pour l’électricité. Cette proposition vise à corriger les éventuelles injustices que le coefficient actuel engendre, comme l’illustré par l’exemple des logements chauffés au gaz et à l’électricité.
La FNAIM soutient également cette initiative, soulignant qu’elle pourrait contribuer à améliorer le classement énergétique de nombreux logements, les préservant ainsi du statut de « passoires thermiques » sur un marché locatif déficitaire.
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