Évitez le pire ! Vous auriez tort de vous passer d’un filtre pour votre cheminée

Le bois demeure une source d’énergie de chauffage appréciée des Français en raison de son coût abordable, de sa caractéristique renouvelable, et de son faible impact carbone. Cependant, la combustion du bois génère des émissions polluantes, nécessitant des dispositifs de filtration des rejets fumés. Ces dispositifs restent souvent négligés chez les particuliers. Mais, sont-ils réellement accessibles et efficaces ?

Chauffage au bois respectueux de l’environnement

Pour garantir un chauffage au bois respectueux de l’environnement, il est impératif de choisir un poêle ou un insert qui répond à plusieurs critères :

• labellisé « flamme verte » ;
• correctement dimensionné et installé ;
• soumis à un entretien régulier (ramonage) ;
• alimenté par un bois parfaitement sec et de qualité, permettant de réduire les émissions de particules jusqu’à 4 fois ;
• idéalement installé dans un logement bien isolé.

En cas d’utilisation d’un foyer ouvert, d’appareils anciens, ou de combustible de moindre qualité, les émissions polluantes augmentent significativement. Cependant, pour tous les cas de figure, il est possible d’intégrer des filtres afin de limiter les rejets de particules fines et de certains composés chimiques présents dans la fumée de combustion du bois, une des principales sources de pollution de l’air en hiver.

Les filtres disponibles pour les cheminées au bois

Filtre catalytique

Le filtre catalytique exploite la catalyse pour traiter la partie chimique des fumées. Il abaisse le point d’inflammation des gaz lors de la combustion, en obligeant les fumées à traverser une structure alvéolée recouverte de cuivre.

Cette méthode permet de garantir une combustion propre, réduisant jusqu’à 80 % des émissions polluantes. Bien qu’il fonctionne sans électricité, le filtre nécessite un remplacement régulier (tous les 2 à 5 ans). Positionné près des départs de fumée, il transforme principalement les polluants en dioxyde de carbone.

Vous pouvez trouver des filtres catalytiques chez des fabricants renommés tels que :

• PALAZETTI avec la solution « O2 ring » ;
• FONDIS et leur solution « Zéro CO » ;
• ainsi que POUJOULAT avec la solution « Zéro CO ».

Filtre à particules

Le filtre à particules retient les particules fines contenues dans les fumées avant leur évacuation. Fonctionnant avec une alimentation électrique et une sonde de température, il ionise les particules pour qu’elles se fixent sur la paroi intérieure du conduit de fumée. Ces agglomérats sont éliminés lors du ramonage mécanique. Positionné à la sortie du conduit, il offre une solution efficace pour réduire les émissions de particules.

Ces fabricants proposent des solutions de filtres à particules :

• RUEGG avec le filtre « Zumikron » ;
• OEKESOLVE et le filtre « OekoTube » ;
• ainsi que POUJOULAT avec le filtre ou électro-filtre « Top Clean ».

Réglementation et intérêt des filtres à fumées de cheminée

Bien que certains appareils soient labellisés pour réduire les particules fines, la réglementation actuelle ne prend pas en compte les phases d’allumage et d’extinction dans les taux de réduction annoncés. La plupart des filtres à particules et catalytiques permettent cependant de réduire d’environ 50 % les polluants. Leur coût est relativement élevé (entre 1 500 et 2 500 €), mais leur installation pourrait être encouragée par une évolution de la réglementation, avec des subventions ou une obligation légale.

En France, les plans de protection de l’air, tels que dans la vallée de l’Arve, subventionnent la mise en œuvre de ces filtres. Les cantons suisses recommandent et accordent des aides à l’investissement pour ces équipements. Les appareils labellisés « flamme verte » assurent déjà une qualité environnementale accrue, mais l’utilisation de filtres à fumées pourrait constituer une avancée supplémentaire pour réduire davantage les rejets polluants.

Si les granulés de bois émettent moins de polluants, l’installation de filtres sur ces appareils, même modernes, contribuerait à améliorer la qualité de l’air. La transition vers des systèmes de chauffage électriques reste la meilleure solution pour éviter les émissions de polluants dans l’air que nous respirons. Opter pour une pompe à chaleur ou des convecteurs plutôt que des chaudières fioul, gaz et bois représente une démarche écologique significative pour préserver notre environnement.