Chèque énergie 2024 : Un changement de critères qui pourrait priver un million de foyers
Le chèque énergie, ce dispositif d’aide attribué aux ménages les plus modestes pour payer leurs factures d’énergie, pourrait voir ses critères d’attribution se durcir en 2024. Selon certaines estimations, cette révision pourrait entraîner l’exclusion de près d’un million de foyers éligibles jusqu’à présent.
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Qu’est-ce que le chèque énergie ?
Mis en place en 2018, le chèque énergie est une aide financière destinée aux ménages aux revenus les plus modestes pour payer leurs factures d’énergie (électricité, gaz, fioul, bois…). En 2021, 5,5 millions de ménages recevaient cette aide, dont le montant s’échelonne entre 48 et 277 euros en fonction des ressources et de la composition du ménage.
Les futurs critères d’éligibilité en question
Les critères actuels d’éligibilité au chèque énergie sont basés sur le revenu fiscal de référence du ménage. Pour être éligible, ce revenu ne doit pas dépasser 10 700 euros par unité de consommation. Cependant, la loi Climat et Résilience, adoptée en 2021, prévoit une modification de ces critères à partir de 2024.
Une proposition actuellement à l’étude suggère de baser l’éligibilité sur le niveau de revenus, mais aussi sur le niveau de consommation énergétique du logement. Sur la base de ces nouveaux critères, certaines estimations avancent qu’environ un million de foyers pourraient se retrouver exclus du dispositif.
L’inquiétude des associations
Plusieurs associations d’aide aux plus démunis s’alarment de ce possible durcissement des critères d’attribution du chèque énergie. Pour elles, cette évolution représenterait une double peine pour les ménages modestes qui, déjà fragilisés financièrement, pourraient voir leurs factures d’énergie augmenter du fait de leur logement souvent mal isolé et énergivore.
Le chèque énergie était jusqu’à présent un outil précieux dans la lutte contre la précarité énergétique. Si ces nouveaux critères d’attribution étaient confirmés, ils pourraient laisser sur le carreau de nombreux foyers pourtant en grande difficulté.
Vers une prise en compte de la précarité énergétique ?
Il est encore trop tôt pour savoir si ces nouvelles règles seront effectivement mises en place en 2024. Les associations espèrent une politique plus ambitieuse de lutte contre la précarité énergétique prenant réellement en compte la faiblesse des ressources, mais aussi la performance énergétique des logements.
Une chose est certaine : ce débat met en lumière la question cruciale de la précarité énergétique, qui touche de plus en plus de ménages français. Un sujet sur lequel il est plus que jamais nécessaire d’agir.